Saint Arnoult près de Formerie dans l’Oise:
C’est un toponyme qui, en France est celui de cinq autres communes:
•St Arnoult sur Touques (Calvados)
•St Arnoult des Bois (près de Chartres)
•St Arnoult (près Vendôme)
•St Arnoult (près Caudebec)
•St Arnoult en Yvelines (près de Rambouillet)
Ces six communes se sont retrouvées dans une association des six St Arnoult de France créée à la suite du travail de Mr et Mme Houssinot dans le cadre de la Société Historique et archéologique de St Arnoult en Yvelines.
Ce travail de six années d’investigation tant en France qu’en Espagne a donné lieu à un ouvrage de référence publié aux éditions de La Tour Gil qui fait le point sur : « St Arnoult, son histoire, son culte et ses légendes, ses homonymes et ses mystères... »
Le saint qui nous intéresse présentement est le plus ancien. Il est mort en 533 et son culte est parti des Yvelines.
Trois autres saints du même nom ont donné ce patronyme à d’autres lieux:
•St arnoult de Metz (Né vers 582, mort en 640) Fut évêque de Metz. ( Patron des brasseurs)
•St Arnoult de Pamele ou de Soisson, (Mort en 1087) Ainé et homonyme du précédent .Célèbre dans le nord de la France et dans les Flandres , Patron des femmes enceintes. Evêque de Soisson.
•St Arnout (Arnoux) de Soisson ou de Gap, (Mort en 1070).Evêque de Gap.
Un ermite du même nom, originaire de Mouzon existait au Ve siècle.
St Arnoult d’Yveline, donc, fut évêque de Tour. Il épouse Scariberge, nièce de Clovis et voyage en Europe pour combattre l’arianisme.
Il est assassiné à Reims vers 533. (La légende dit que c’est Scariberge, qui,ne supportant pas le vœu de célibat de son époux, le fit assassiner! ).
Cela ne l’empêcha pas d’être canonisée car après la mort de son mari elle vécu dans la dévotion et dans la pauvreté comme pour mériter son salut.
Elle mourut trois ans après.
Les reliques de St Arnoult, réclamées par le Chapitre de Tours, n’y parvinrent jamais:
Elles furent stoppées miraculeusement en un lieu de la forêt des Yvelines qui prit le nom de st Arnoult.
C’est là que commence son culte qui va se diffuser à toute la Normandie de la Brie à la Bretagne, de Tours à l’Escorial en Espagne.
Au début du Xe siècle, sa popularité est telle que les religieux de l’Abbaye de Crépy en Valois, devenue prieuré clunisien en 1076, décident de voler ses reliques (en 935).
Ce qui pourrait être qualifié de délit, est, à l’époque, plutôt un acte de piété.
Le culte de l’évêque de Tours, prend alors de nouvelles proportions dans tout le Beauvaisis, rayonnant du Valois à la Normandie.